Lors des fêtes votives des villes et villages des 3 départements camargais, les principales animations tournent traditionnellement autour du taureau camarguais ( évidemment...)
Les plus nobles de ces animations sont la course camarguaise et tout ce qui contribue à son déroulement.
La Course Camarguaise ou Course Libre se pratique sur 3 départements : Les Bouches du Rhône, l'Hérault et le Gard.
En schématisant on peut dire que c'est une épreuve d'habileté où le razeteur, vêtu de blanc, décroche, à l'aide d'un crochet, des attributs accrochés aux cornes du taureau, qui de son côté n'accepte pas forcément cette intrusion sur son territoire…On trouve la première mention de ce type de jeu taurin (opposé aussi d'autres animaux) en 1402 à Arles. A la fin du XIXème siècle on passe à un jeu, où seul l'homme affronte le taureau.
La morphologie, la fougue, la vitesse mais aussi l'intelligence du taureau camarguais le prédisposent plus à ce type de jeu qu'à la production de viande.
Les taureaux sont amenés depuis leur manade (on dit : les près) accompagnés par leurs gardians à cheval jusqu'aux arènes, en traversant éventuellement la ville, cela s'appelle "l'abrivado". Dans les arènes, les razeteurs entrent et saluent la présidence de course et le public au son de l'air du Toréador du Carmen de Bizet. Et la course commence, chaque attribut est primé, tous les temps forts sont soulignés de Carmen, tant pour saluer une belle action d'un razeteur que la vaillance du taureau. A la fin de la Course les taureaux retournent aux près accompagnés de leurs gardians à cheval, cela s'appelle" la bandido ".
Le taureau camarguais n'est en aucun cas destiné à la corrida. Ici le taureau est vénéré et même statufié, pour les plus valeureux, dans certains villages. La tradition veut que les vieux et courageux taureaux soient enterrés debout dans la manade.
La roussataïo est une tradition d'antan qui consistait à mener des juments suitées (avec leurs poulains de l'année non sevrés) vers d'autres pâturages.
