El Juli vit sortir du toril un premier "Parladé" décasté, qui chargeait sans classe. Le madrilène résolut la violence de son opposant à base de grande technique, avant une mort en deux envois, la première "mete y saca" ayant été particulièrement basse... Le cinquième, un temps protesté par le public pour cause de boîterie (...) allait prendre trois piques, faisant chuter le groupe équestre de réserve, démontrant toutefois plus de violence que de réelle bravoure. Après un bon quite de Juan Bautista par Chicuelinas, la faena pouvait débuter sur les bases élevées, le "Parladé" se révélant plutôt collaborateur. L'Orchestre des arènes "Chicuelo II" entamait son désormais fameux "Hymne à l'Amour", avant que le madrilène ne demande un changement de musique, le public ayant manifestement du mal à rentrer dans la faena. Et c'est aux accords d'"Agüero" qu'il poursuivit son oeuvre, alternant les passages doux et ceux plus puissants et dominateurs, toréant à genoux son noble adversaire couché finalement de trois quarts de lame tendida. Deux oreilles.